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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 00:08

Triste journée que ce 10 décembre où je viens d'accompagner mon ami Jacques dans sa dernière demeure ... nous l'imaginions centenaire mais la Covid ne lui en a pas laissé le temps.

2 jours avant son départ à l'hôpital il me disait qu'il allait écrire un billet sur la pandémie pour mettre sur son blog qu'il m'avait demandé d'animer. 

Je propose à ceux qui auraient des anecdotes, des photos ... ou tout simplement parler de Jacques de m'adresser les éléments par mail pour conserver sa mémoire.

A Dieu JACQUES ...

Jacques PUISAIS avait sa place privilégiée chez notre ami vigneron Jean-Max MANCEAU …

Jacques, qui a tant œuvré pour le développement du goût chez l’enfant aimait s’assoir derrière ce bureau d’écolier pour partager avec nous toute la sensorialité qui peut se dégager d’un verre de vin et sa philosophie du goût.

La COVID a eu raison de Jacques qui pourtant avait mis une barrière stricte pour le rencontrer à son domicile. Je l’ai visité à plusieurs reprises pendant les périodes de déconfinement et la procédure était la suivante :

- Masque obligatoire

- Lavage des mains

- Un verre d’eau de vie de prune pour purifier la bouche !!!

Hélas, cette procédure était difficile à mettre en œuvre à l’hôpital.

A dieu Jacques …

Roger PALLONE

A Dieu JACQUES ...
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6 juin 2020 6 06 /06 /juin /2020 10:58
« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »
« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »

Ce proverbe d'origine incertaine est pour moi attaché à des origines terriennes. Il a été et sera toujours d’actualité, de plus on a déposé des œufs, symbole universel de la naissance, de la pérennité.

Aujourd’hui chacun est renvoyé dans « ses cordes » par un minuscule, invisible à l’œil, un petit virus. On lui a même donné un nom parmi les 4 familles du « CORONAVIRUS » , celui de COVID 19. Il est venu de Chine et se répand tranquillement sur la surface de la terre, mettant des populations en quarantaine, donnant une maladie inconnue et malheureusement entraînant parfois la mort de sujets choisis par les « hasards » de la vie.

Mais ce minuscule « agent secret » nous apprend ou confirme une évolution vers la mondialisation, la démesure. On produit 80% de nos médicaments dans un seul pays ; la Chine, de même des pièces ou parties d’objets nécessaires à notre Industrie à des prix imbattables avec une main d’œuvre sous payée. On a mis nos œufs dans un même panier. Et pourtant tous ceux qui ont décidé ces orientations appartiennent à l’élite des nations, à des personnes triées sur le volet, des « cerveaux « au-dessus du panier ». Mais voilà ils ont oublié de regarder ce qu’il y avait à l’intérieur du panier, ils ont décidé, choisi, sans nous consulter, ce qui paraît : le dessus. Ils ont retenu la vitesse oubliant le mouvement. Ils ont brutalement laissé circuler biens, personnes et technologies sans demander si cela pouvait gêner le vivant des terres visitées, allant jusqu’à les anesthésier.

Et, voilà que le développement de ce petit « COVID 19 » entraîne les chutes boursières affolantes, les suppressions d’emploi, des difficultés de la vie quotidienne, du chômage partiel, on cherche des masques pour se protéger…et ainsi affluent des malversations par le biais des GAFA.

Et pourtant tout demeure, il suffit de se poser la question « que sommes-nous venus faire sur cette terre ?  La réponse me paraît facile « Apprendre, apprendre pour aller vers la connaissance d’un mystère et non pas seulement se contenter de savoir, de se servir avant de servir »

Revenons au petit panier. Tous les 100 Kms les conditions de vie modèlent des territoires avec leurs terroirs, leurs natures particulières, il y a un accent, un ton, un sens du vivant qui remplissent des paniers de leurs fruits. Tous ces paniers sont différents car ils sont emplis d’une réalité évolutionniste suivant les rythmes de l’existence stylisée par l’air, le vent de l’endroit.

Il y a un certain temps, en présentant à l’Académie d’Agriculture la situation viticole, j’avais conclu en proposant que l’ensemble des productions agricoles suivent l’exemple de nos Appellations contrôlées, de ces petits paniers authentiques. Cela permettait de mettre en marché un produit s’appuyant sur les règles du milieu, de les définir selon l’esprit « de la terre » du milieu du terroir, de la terre cultivée par l’homme. L’origine qui appartient au Droit public est de ce fait laïque. C’est là toute la différence avec le produit industrialisé qui, lui, appartient au Droit privé. Certes, nos fromages, nos vins d’appellation et autre produit porteur d’une dénomination peuvent ensuite recourir pour la mise en marché d’un nom, d’une marque dépendant du Droit privé mais le produit qui nous alimente demeure attaché à une portion de sol géographiquement défini, à un panier aux composants naturels et c’est tout cela que nous mangeons et buvons.

Depuis une trentaine d’années certains décideurs ont voulu tout regrouper pour produire dans un esprit quantitatif allant même jusqu’à prôner le hors les éléments de notre alimentation. Les gouvernants ont suivi laissant nos petits paniers régionaux se vider et nos sols se transformer en jachères par manque de main d’œuvre ou par décision politique européenne.

Et, si demain ce petit virus ou un autre isolait ces centres « artificiels » de production démesurée que ferons-nous ? On peut fabriquer un ustensile mais un litre de lait, une carotte, une côte de porc, un litre de bon vin, une pomme, un grain de blé, tout cela demande du temps et surtout des hommes préparés à cultiver ces biens qui nous permettent de vivre selon le rythme de nos saisons et de nos régions.

Oui comme la terre de France, comme celle de chaque pays seraient belles en retrouvant leurs « petits paniers »

Une dernière remarque, on doit déposer dans ces paniers des œufs, mais des œufs fécondés, aptes à produire et reproduire et non pas des œufs industriels, travestis, stériles impropres à assurer la pérennité. Évidemment pour avoir des œufs fécondés il faut au milieu des poules qui picorent librement, un coq, emblème de la France, qui, en chantant, nous réveille chaque matin.

 

 

                                                                       Jacques Puisais le 24 mars 2020

« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »
« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »
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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 12:22

Dans Marianne du 2 au 8 Août 2019, un bel article de Natacha POLONY sur Jacques PUISAIS

Interview de Natacha POLONY  dans MARIANNE
Interview de Natacha POLONY  dans MARIANNE
Interview de Natacha POLONY  dans MARIANNE
Interview de Natacha POLONY  dans MARIANNE
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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 00:03
L’Intelligence Artificielle n’existe pas

L’Intelligence artificielle n’existe pas                  

 

Un ami m’a remis ce livre écrit par Luc Julia. Les « choses » viennent vers vous comme cela, on ne les attend pas et pourtant elles vont contribuer à mieux respirer et peut-être à reprendre notre respiration. L’auteur, dans la présentation de son ouvrage nous dit : » dans ce livre je vous invite à me suivre de mon petit village près de Toulouse à la Silicone Valley sur les traces de cette fameuse « intelligence artificielle » à propos de laquelle on entend dire tant de bêtises, pour comprendre de quoi il s’agit exactement et anticiper ce qu’elle peut nous réserver à l’avenir. Car, aujourd’hui, je l’affirme « l’intelligence artificielle n’existe pas ».

C’est en quelque sorte une information qui tombe comme une bombe. Comment l’I A n’existe pas alors que depuis des décennies on ne parle que de ses bienfaits et même aujourd’hui voir un Ministère être mis en place sur le sujet affirmant haut et fort que le numérique sauvera le pays.

Merci Luc JULIA d’avoir osé écrire ce livre, c’est votre vie avec des connaissances mathématiques et informatiques manifestes. Pourquoi acheter ce livre, tout simplement parce que son auteur est reconnu comme l’un des développeurs français les plus influents dans le monde numérique. Nous devons le remercier de se dévoiler tout simplement, d’où il vient, son environnement intime nous permettant de mieux cerner ce qu’il veut nous transmettre et pourquoi il a le courage de le faire.

J’ai relevé quelques passages où il nous raconte ce qu’il est en tant qu’homme.

Il nous apprend : « j’aime croire ressembler à Napoléon…. En raison de son côté visionnaire bâtisseur, spécialement dans les domaines de l’administration et de l’Education…comme lui, je dors peu depuis tout petit (p.24)

« on a découvert  que j’étais daltonien – je me suis demandé pourquoi j’étais très sensible aux peintures de Van Gogh et beaucoup moins à celles de Rembrandt…. En 1990 France info m’apprenait que Van Gogh était daltonien…. (p.22)

(p.15) « il fallait que je vive vite, mon père et mon grand père ayant vécu 17 469 jours décédés de la même maladie. Celle-ci m’a atteint mais j’en suis sorti »

(p.26) « l’esprit de compétition vient de ma mère, ancienne championne de basket. J’ai découvert la vraie compétition grâce à l’athlétisme- celle du sport individuel où l’on ne peut pas blâmer le reste de l’équipe parce que l’on en est le seul responsable. Je me suis désintéressé du rugby, j’ai pris goût à la compétition, je trouvais excitant de se battre et de remporter une victoire, j’étais sûr et certain que j’allais gagner, que le travail fourni paierait. Je suis très opiniâtre, n’abandonne jamais » Et puis dans le préambule de l’ouvrage il nous confie « j’ai toujours aimé les Mathématiques  c ‘est une science exacte, précise et rassurante qui est  basée sur des preuves objectives »

 J’ajouterais que votre père était professeur de Mathématiques, que vous aviez 11 ans quand il est mort à 47 ans et votre mère professeure d’école et que vous avez habité dans des maisons de fonction un peu à l’écart du village. Vous ajoutez qu’enfant vous aimiez construire des cabanes, pêcher la grenouille, explorer la nature et profiter de toutes ces merveilles qui vous étaient offertes et que vous bricoliez, ce qui vous a amené à essayer d e construire un robot pour faire votre lit.

Toutes ces notes intimes nous permettent de suivre tranquillement votre évolution étonnante avec cette force qui était en vous.

Donc merci pour cet ouvrage, un peu une confession, un avertissement pour notre société qui avait besoin de cet éclairage honnête.

Chacun en vous lisant pourra livrer ses propres expériences, ses propres convictions.

Dans mon cas, j’ai rencontré l’I A en 1992. J’étais alors Directeur du Laboratoire de Recherches de Tours et Président de l’Institut français du Goût – deux activités complémentaires, la première utilisant des méthodes d’analyses aux résultats reproductibles attachés à la composition de ce que nous respirons, buvons et mangeons, et la seconde utilisant nos cinq sens pour cerner les « qualités secondes de ce que nous mangeons et buvons, c'est-à-dire le goût et dont les résultats ne peuvent être reproductibles.

A cette époque le Professeur Laurent SIKLOSSY du Laboratoire de l’Intelligence artificielle de l’Université de Savoie prit contact avec moi et me rendit visite pour envisager une collaboration sur un sujet qu’il nommait « le goût chez l’ordinateur ». Je ne pouvais évidemment demeurer indifférent et une de ses chercheuses vint au laboratoire pendant quelque temps afin de se familiariser avec la technique d’examen sensoriel des aliments et boissons selon la méthode que j’avais publiée en 1971. Il s’agissait d’une hongroise Katalin BOGNAR qui soutint sa thèse à l’Université de Savoie le 7 mai 1997 sur le sujet « modélisation du Goût ». J’avoue qu’à l’époque j’étais dérangé par l’utilisation des termes de l’I A car ce n’était pour moi qu’une contribution scientifique technologique offert à l’homme pour en savoir plus.  En définitive, le bilan s’établit chez l’homme dans son cerveau selon ses connaissances acquises et par sa propre expérience même la plus humble. J’intéressais les spécialistes de l’I A par la méthode d’examen sensoriel évidemment mais surtout par la publication des descripteurs rencontrés lors de la dégustation des aliments et des boissons : pour la bière de l’ordre de 500 mots, les beurres, 200 mots, les fromages 500 mots et le vin , l’aliment le plus riche en vocabulaire plus de 1000 mots

Ce dont je m’étais rendu compte c’est que les descripteurs utilisés sont, après la dégustation et leur révélation par le verbe, des agents qui s’effacent devant les suivants, le cerveau de l’homme étant en permanente évolution et ne pouvant revivre un instant mais seulement profiter des instants précédents, de ses acquis pour appréhender pleinement les instants à venir afin de ne pas les laisser s’échapper.

J’ai eu en effet cette chance, du moins c’est ce que je pense, de comprendre que l’intelligence artificielle exploitait « du bois mort » car ce n’est pas le mot seul qui compte mais le ton avec lequel il est dit.  Dans mon activité j’étais en permanence dans le vivant, expliquant pourquoi dans les années 1970 j’avais pensé apprendre à des adultes à goûter suite au séminaire organisé par le Professeur Terroine sur les propriétés organoleptiques des aliments au CNRS en 1964, puis à des enfants en âge pré-pubère afin que leur corps gustatif soit bien installé. En effet quel bonheur j’ai pu avoir en voyant des enfants prendre sur leur temps pour entendre une pomme leur parler. Oui, lorsque j’ai commencé à adopter la méthode d’éducation au goût chez l’enfant je me suis rendu compte que son cerveau n’était pas encore encombré, libre et pouvait entendre cette pomme lui parler pour ensuite lui permettre d’exprimer son ressenti par des mots qu’il savait écrire sans faute et dont il avait apprécié leur « poids » par sa propre expérience. Progressivement il avait une culture, sa culture de la famille des pommes qui n’était pas forcément celle de son petit voisin aux appréciations plus nuancées.

 Ainsi Luc Julia montre cet aspect p.177 en écrivant « c’est en comparant l’Intelligence artificielle à l’intelligence humaine que l’on s’aperçoit à quel point l’I A se concentre sur un domaine d’activité et néglige le vécu, la sensibilité, l’assimilation d’expériences, en un mot la multidisciplinarité »

La multidisciplinarité, nous la retrouvons chez l’enfant qui croque la pomme et par ses cinq sens simultanément entend la pomme lui parler. Il avait le désir de goûter à cette pomme, il a fait l’effort de l’éplucher comme on le lui avait montré, il a fait un autre effort celui de la porter en son palais et de la croquer, alors là sous un bombardement multi sensoriel il a eu le plaisir attendu. Mais celui-ci peut être insuffisant, la pomme lui racontant « tu aurais dû voir à ma peau au reflet légèrement vert que je n’étais pas encore tout à fait mûre, il fallait savoir attendre 3 ou 4 jours pour me goûter. Il fallait lui donner le temps de terminer mon mûrissement » Le mathématicien va alors me dire, je peux mettre une sonde et ainsi mesurer ce stade de murissement. Oui, en effet, mais l’enfant n’aura pas appris à utiliser ses cinq sens qui sont à sa disposition gratuitement et en permanence.

J’aime communiquer avec les acquis de mon prochain et le voir grandir dans la connaissance chacun à son rythme.

A plusieurs reprises vous soulignez la place de l’interdisciplinarité dans notre évolution et même la réclamez aujourd’hui pour aller plus loin.  Bien des Scientifiques font la même démarche. Mais il y avait, je crois, en 2010 environ 8000 disciplines enseignées en ce monde.  Alors, oui, je mesure aujourd’hui la chance que j’ai eue d’avoir œuvré dans la pluridisciplinarité allant quérir lorsque j’en avais besoin la référence, l’application d’une recherche qui me permettait d’améliorer mon domaine de la chimie analytique, de l’agronomie, de l’œnologie, ces deux sciences étant composées d’un ensemble de disciplines qu’il faut savoir retenir afin de ne pas dénaturer la science que nous servons. Et si j’ajoute « le goût » c’est un ensemble pluridisciplinaire, pluriculturel et pluri-sensoriel. Ainsi lorsqu’une nouveauté paraissant utile se présente on peut l’examiner et ainsi elle risque de devenir un progrès.

C’est ainsi que j’ai « informatisé » mon service dans les années 90, les avancées des technologies améliorant le débit des analyses et abaissant leur coût permettant de faire profiter à un plus grand nombre le bénéfice des résultats. Mais personnellement si j’ai un téléphone qui « sait tout », j’écris encore à la main. En évoquant ce téléphone qui « sait tout » c’est un bien car tout le monde pauvre ou riche peut tout savoir en un temps record. Mais la démarche ne s’arrête pas là il faut atteindre la Connaissance et cela personne ne peut le faire à notre place. Con-naissance, faire entrer la connaissance en nous, cela ne peut se faire que par la voie expérimentale.

Vous abordez P.272 un sujet qui a le droit de nous inquiéter : « l’une des craintes que les gens ont à propos de l’I A c’est qu’elle soit utilisée par des dictateurs pour nous soumettre » …. Pour nous rassurer vous ajoutez « il devient du coup beaucoup plus difficile pour un dictateur de dissimuler ses agissements, précisément parce que la technologie a rapetissé le monde et que les informations circulent à une vitesse jamais vue »

Cela est bien vrai – en ce début d’année 2019 lorsque l’on nous informe sur les concurrences entre Américains, Russes, Chinois, on peut penser que comme pour l’arme atomique il y aura des accords entre les pays pour se partager le gâteau effrayant de la domination. Vos analyses sur le BLOCKHAIN sont précises en indiquant que « les points positifs résident essentiellement dans le fait que ses utilisateurs contrôlent l’ensemble de leurs informations et de leurs transactions, qu’il n’a pas de point unique de défaillance et qu’il est mieux à même de résister aux attaques malveillantes » et vous terminez « ses coûts d’investissements initiaux élevés pourraient avoir un impact, celui d’un rôle dissuasif sur son adaptation à grande échelle. »

Si l’on est capté par tout ce que vous avancez, j’insisterais sur l’aspect écologique que vous soulevez p.270 : « il est donc important d’essayer de chercher des solutions qui fonctionnent plus comme notre cerveau humain, c'est-à-dire en utilisant beaucoup moins d’énergie. Pour vous donner une idée, DEEP MIND consomme plus de 440.000 watts par heure juste pour jouer au Go, alors que notre cerveau fonctionne avec seulement 20 watts par heure et peut effectuer bien d’autre taches. La réalité est que les méthodes et algorithmes utilisés en IA sont très différents des raisonnements effectués par les humains ».

A chaque page de ce livre vous essayez de nous alerter ou plutôt vous alertez la terre de France, votre terre natale. Encore quelques exemples p.206  «  le sport a aussi une place importante et s’effectue au grand air avec l’aide de robots qui montrent à vos enfants la façon dont le corps doit être placé » Que devient le professeur ?

P..207 « votre fils pourra faire de la musculation et obtenir des informations pour s’hydrater correctement et savoir quoi manger et quand »

C’est pour moi une mise en condition, on s’empare de l’enfant, ne laissant pas au cerveau la décision du choix – celui-ci exclus s’endort.

« Vos enfants n’ont plus besoin de cartable ou de manuels scolaires. Tout est dénaturalisé et accessible depuis le bureau qui devient une table de travail composée d’un grand écran avec lequel ils peuvent interroger de diverses manières »

C’est alléchant mais je ne suis pas certain que cette situation soit accessible matériellement à tous les enfants.

Avant (P.190) vous parlez des objets « mais ce n’est que lorsqu’ils seront complètement intégrés à leur vie quotidienne et qu’ils leur apporteront un vrai plus que les vrais gens se mettront à les utiliser et à les apprécier »

J’avoue être dérangé par votre terme « les vrais gens » cela laissant supposer qu’il y en aurait des faux

Pour continuer sur cet aspect p.117 « la perception et les réseaux de neurones n’ont rien à voir avec notre cerveau.  C’est une vue de l’esprit, une belle abstraction, mais nous ne savons même pas comment fonctionne notre cerveau aujourd’hui »

Les neurophysiologistes ne sont certainement pas d’accord avec votre affirmation. Ce qui demeure c’est que pour que le cerveau fonctionne il faut l’alimenter et l’alimenter par du vrai, du propre, de l’utile à l’évolution de nos sociétés autour de cet humanisme dont les principes nous ont été transmis pour un bien être sur terre dans le respect de celle-ci. Pour illustrer je vais raconter une anecdote vécue il y a à peine quelques jours. Etant rassemblés en Bourgogne aux terroirs confirmés par la reconnaissance par l’UNESCO de ses 2137 climats, une soixantaine de vignerons, français, américains, italiens et grecs pour échanger sur le thème « la mémoire du vin ». Je présentais le sujet en rappelant qu’il n’y a pas une seule mémoire mais plusieurs : celle de l’air, c'est-à-dire le climat et l’autre : la terre. A partir de ces deux réalités naturelles, la première mobile et la seconde fixe l’homme va planter une vigne en choisissant un ou des cépages, la conduit, la protège pour récolter des raisins mûrs, les vinifie pour leur permettre de devenir du vin ; Celui-ci sera élevé puis mis en bouteille où il murira. Une série d’empreintes qui ne doivent pas altérer mais embellir les deux premiers, c'est-à-dire le terroir, mot qui n’existe pas en anglais mais que nos amis vignerons américains ont adopté en nous faisant déguster un vin produit comme nous le leur avons conseillé il y a une trentaine d’années à 600 mètres d’altitude pour « cueillir » les empreintes de l’endroit et les placer au fond d’un verre. Tout cet ensemble ne peut être révélé que par la dégustation, c'est-à-dire, destruction de la matière sur un palais, analyse et intégration des différentes stimulations et identification, selon les acquis du goûteur, c'est-à-dire sa mémoire. Ainsi la mémoire du vin ne peut être révélée que par celle de l’homme cultivé sensoriellement sur le sujet. Tout est simple. Si chaque vigneron lors de cette grande réunion a pu présenter son vin par les techniques modernes de projection avec graphique, tableaux, schémas, coupes géologiques ... C’est sa dégustation qui nous a révélé cet ensemble d’empreintes permettant au vin de revendiquer une appellation d’origine en nous offrant une image sensorielle immatérielle. Et là encore l’UNESCO désigne le repas français c'est-à-dire son contenu du verre et de l’assiette conduisant à une gastronomie harmonieuse classé comme patrimoine immatériel de l’humanité. Cela souligne bien que manger et boire ne sont pas de simples apports normés plus ou moins médicalisés. Reconnaissons que si nous nous sommes tous retrouvés en Bourgogne, des avions, des voitures, des trains nous y ont amenés, que des téléphones, des messages ont favorisé l’organisation de ces journées, disons que la technologie d’accompagnement domestique était bien présente pour le confort de tous.

Cette histoire simple est une démonstration à la fois pluridisciplinaire, pluriculturelle pluri-sensorielle et de plus écologique puisque tous ces transferts de connaissances se

sont faits en dépensant seulement chacun 20 watts par heure et cela gratuitement. Soulignons qu’en goûtant ces vins, suite au phénomène de combustion, nous avons rejeté du gaz carbonique qui est revenu au milieu assurant la photosynthèse donc la vie sur terre et que notre résultat diurétique est retourné au sol. Ainsi en goûtant des vins nous sommes demeurés dans un cycle biologique naturel.

L’énergie : vous nous apportez des informations précises sur ce sujet. Si nous en avions une vague idée, là réellement nous devons, avec vous, nous interroger.

P.276 » on estime qu’un internaute moyen consomme 365 k-watts d’électricité pour son activité en ligne et 2 900 litres d’eau. Pour vous donner une idée, cela équivaut à la consommation annuelle électrique de 10 Haïtiens et assez d’eau pour survivre pendant 2 ans et demi » 

« Chaque photo que vous prenez et que vous postez sur votre nom Facebook est envoyée à travers des dizaines de milliers de kilomètres de fibres et de câbles et équipements… Pour vous donner une petite idée, cette photo de vous consomme à elle seule 3 ou 4 ampoules de 20 watts allumés pendant une heure.

Si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1 500 Twh par an derrière la Chine et les Etats Unis

  Il y a même des centrales nucléaires pour l’alimentation des data Centers

  Autour de 2020 l’économie digitale qui regroupe Internet, les terminaux, les réseaux, les Cryptomonnaies, la technologie « blockhain » et les centres de stockage pèseront 20% dans la consommation électrique de la planète bleue.

Quand on sait que seule 50% de l’humanité accède aujourd’hui à Internet, on    comprend que la croissance d’Amazon, de Google, et des autres géants d’Internet n’est pas prête de s’arrêter »

P. 278 « Nous sommes face à un problème écologique sérieux et cette course au big data est en train de nous mener droit au mur »

Me rendant assez régulièrement à Paris par le TGV, j’ai vu progressivement bon nombre de voyageurs délaissant livres ou journaux posant devant eux leur ordinateur de plus en plus miniaturisé avec parfois un casque sur la tête. Pendant ce temps les paysages défilent sans qu’ils s’y attachent. Maintenant grâce à votre livre, je sais qu’ils polluent en consommant de l’énergie. Il est vrai que je suis resté fidèle à mon petit carnet de notes et à mon crayon et je souris en me rendant compte que je fais sans le savoir un acte écologique. Mais ce qui m’attriste c’est qu’en arrivant à destination, sortant de mon compartiment lorsque je dis « au revoir Madame, au revoir Monsieur, bonne journée » on me regarde comme un importun. Ils sont encore branchés, isolés de leur environnement. Autrefois, on parlait, on échangeait. C’était vivant parfois instructif. Je me souviens d’un voyage où prenant mon train à destination d’Hendaye, deux dames espagnoles qui échangeaient dans leur langue sur un sujet qui, selon leur visage et la force de leurs paroles devait les fâcher, l’une me dit en français « on n’est pas d’accord, elle n’est pas croyante et ne veut pas en démordre, vous ne pourriez pas m’indiquer un médicament pour la faire changer d’avis (on pensait autrefois que l’usage des médicaments un peu comme l’I A allait régler tous nos maux)

Aujourd’hui je suis privé de tels moments gratuits mais chaleureux et j’ai le sentiment que la technologie numérique favorise l’égoïsme, l’individualisation. Cependant je suis très à l’aise de vivre mon époque, elle est exaltante, mes acquis m’aident à trier dans les nouveautés technologiques ce qui me paraît utile. Néanmoins, lorsque Luc Julia nous décrit la maison du futur j’avoue que toucher l’interrupteur pour y voir clair n’est pas une corvée pour moi, qu’ouvrir les volets le matin et regarder par la fenêtre le paysage urbain ou rural m’est utile et me permet de choisir selon le vent, le ciel, les propriétés de l’air inspiré et m’habiller en conséquence, préparer mon petit déjeuner selon mes goûts, organiser mes occupations…. Tout cela sans coûter à la société énergétique. Il est vrai que l’on m’a plus appris à économiser qu’à dépenser inutilement.

Je suis amené à me poser une question : comment se fait-il que ce soit cet ouvrage que tout le monde devrait ou va lire qui fasse état de cette situation en particulier écologique ? Nous avons en France des Services, des Hommes politiques payés pour connaître suffisamment ce sujet. Pourquoi n’est-ce pas eux qui auraient du écrire ce livre. Cela m’inquiète d’autant plus comme je l’ai déjà signalé que nous avons 1 ministre et 1 secrétaire d’état qui affirment organiser l’avenir du pays grâce à l’intelligence artificielle. Lorsque Luc Julia écrit « l’intelligence artificielle » est de la fumisterie, cela fait désordre et si l’on ajoute la taxe Carbonne sans signaler la part énergivore inimaginable de ces technologies, il est difficile de prêter l’oreille à ceux qui prétendent nous diriger.

                   J’aimerais entendre nos responsables politiques s’exprimer clairement sur nos cinq sens, c'est-à-dire relancer l’éducation au goût des enfants dans nos écoles. Ce n’est pas un projet mais une réalité qui a touché, voilà une dizaine d’années plus de 100.000 enfants en France, qui s’est implanté en Suède puis depuis 3 ans au Japon. Cela permet aux enfants d’apprendre à utiliser leurs cinq sens en particulier pour goûter les aliments et boissons qui, 3 fois par jour les alimentent au lieu de les voir avaler tout rond sans porter intérêt à cette voie essentielle pour leur équilibre alimentaire mais aussi qui les éloigne des réalités des productions agricoles, des régions et de leur terroir, des rythmes saisonniers des climats. Après on peut introduire des outils pédagogiques modernes pour favoriser leur instruction sans les conditionner sottement. Ils auraient été sensoriellement préparés sur leurs aptitudes naturelles à utiliser leurs cinq sens donnés à tous dés leur naissance et vous tenez à nous avertir en introduisant l’idée d’intelligence augmentée qui me paraît plus raisonnable

P. 266 « l’intelligence augmentée va nous apporter du bien-être et du confort aussi bien matériel que spirituel »

Puis P.273 « Chacun de nous doit comprendre que l’Intelligence augmentée améliore simplement les produits et les Services mais ne remplace en aucun cas les humains qui les utilisent »

C’est pour cela que vous faites appel à cette évolution vers l’interdisciplinarité ou pluridisciplinarité, ambiance qu’involontairement j’ai toujours pratiqué et qui voudrait voir accompagner cette intelligence augmentée par l’apprentissage de nos cinq sens afin d’éviter que les technologies nouvelles aveuglément choisies

  • Favorisent l’individualisme
  • Fassent oublier les règles élémentaires de la politesse
  • Entachent l’idée de l’effort répondant à un désir pour conclure par le plaisir
  • Arrêtent la désensorialité de nos sociétés
  • Continuent de rendre nos dix doigts « inactifs »
  • Ne Permettent pas que chaque être vivant sur cette terre puisse accéder à un métier et soit abandonné au chômage, c'est-à-dire à l’oisiveté
  • N’accompagnent pas la nomadité de l’évolution de nos sociétés
  • Pour terminer, je remercierai Luc Julia de nous avoir offert un éclairage scientifique aussi précis et nécessaire pour nous mettre en présence d’avancées considérables, mettant entre autres à la disposition de chacun par un simple téléphone une encyclopédie mise à jour en permanence qui nous permet de « savoir ». Après ce sera à nous d’avoir envie de connaître.               

                                                                               Jacques Puisais, le 01 mars 2019

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 01:00
CLASSEMENT de la  « MALBOUFFE »

Un article de la Nouvelle République du 25 janvier 2019 nous informe sur un classement des pires villes françaises de la Malbouffe – Bordeaux- Metz  et Tours ... Paris a la cinquième place, Angers seconde l’an dernier passe à la 8 ème.

Une information qui surprend, mais s’appuyant sur la présence de la « restauration rapide » à la mode américaine est tout à fait logique, rejoignant ce que nous ne cessons de rappeler « la France, notre France reconnue par l’UNESO pour son patrimoine gastronomique se désensorialise »

Elle avale sans prendre le temps de goûter, c'est-à-dire  que poussée  par une politique mercantile et un lavage de cerveau indéniable, entretenue par la publicité,  par la présence de grandes surfaces où les plats préparés font un tabac, où ses habitants ont oublié ces repas réunissant la famille , laissant ses enfants se précipiter sur ces lieux où on les bourre avec hamburgers (encore l’Amérique)  et autres plats préparés pour les engraisser (parce qu’il ne faut pas oublier qu’il y a de plus en plus d’enfants obèses) Pour se maintenir en bonne santé arrêtons de nous nourrir comme des bêtes mais prenons la décision de nous alimenter comme des êtres humains.

S’alimenter, c’est d’abord goûter, apprendre à goûter ce que nous mangeons et buvons avant d’avaler.

C’est la raison pour laquelle, étant Directeur du Laboratoire de Tours, étudiant entre autres les méfaits d’une mauvaise alimentation, l’évolution de l’urbanisation, la dispersion des familles, l’industrilisation de l’alimentation s’emparant du rôle de l’agriculture, j’avais proposé l’éducation au goût des enfants au stade pré pubère, comme on apprend à lire, à écrire dans les écoles. Ce fut une réussite avec remise aux 300 premiers petits parisiens du certificat de l’Institut français du goût dans le grand salon de la Sorbonne en présence de Madame le Recteur de Paris.

En France, ce fut environ 100.000 enfants qui avaient suivi cet éveil grâce à des animateurs de l’Institut du Goût ou à des Instituteurs avec le soutien de l’Education Nationale. J’avais en même temps perçu que les enfants suivis dans des classes du goût maniaient aisément le vocabulaire

Puis, tout s’arrêta dans les années 2000, le monde politique préférant se référer à ce qui paraît, c'est-à-dire les propriétés hygiéniques et alimentaires de l’alimentation occultant totalement les propriétés sensorielles qui sont les seules à faire grandir notre mémoire par l’usage de nos 5 sens. On a donc fabriqué une société de consommateurs. Consommer : c'est-à-dire acheter et manger selon les publicités ou étiquetages et annonces orientés.

C’est ainsi que l’immatériel de notre alimentation s’est tranquillement effacé nous conduisant à « bouffer » autour d’une nourriture normée nous entraînant vers cette ambiance artificielle qui s’empare de notre liberté, éloignant l’expérience de chacun

Et pourtant on devrait savoir que personne ne peut manger… penser à notre place. Je m’entends dire depuis une dizaine d’années aux différents maires que je rencontre « préférez-vous faire 10 mètres de trottoir ou 2 classes d’éveil au goût dans vote commune ? » Ils sourient et bien sûr, préfèrent le trottoir.

Oui, on a bien brisé quelque chose en France.

Rien d’étonnant que progressivement s’éloigne le chemin du repas et que nos enfants empruntent celui des « mangeoires » pour remplir leur panse favorisant ainsi politiquement ce déploiement de la malbouffe, c'est-à-dire manger pour dévorer , posséder au lieu d’entendre humblement le radis, la carotte, l’aile du poulet, le fromage de nos régions, la tarte de grand maman, car oui ce sont les aliments qui nous parlent et nous assurent de cette pérennité du vivant en nous exprimant par le verbe ou des mimiques leurs confidences, sources de création profonde au travers de nos propres ressentis. C’est ainsi qu’une société se développe dans le mouvement de son intelligence naturelle.

J’ai envie d’ajouter :

" Que devient notre belle Touraine, jardin de la France, pays des rois ? "

                                                                             Jacques Puisais, le 27 janvier 2019

CLASSEMENT de la  « MALBOUFFE »

Ci-après l'article de la NR sur la Malbouffe à Tours ...

CLASSEMENT de la  « MALBOUFFE »
CLASSEMENT de la  « MALBOUFFE »
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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 23:36
LES   LARMES  JAUNES  de L’AMERTUME

La Terre de France  en ce 24 novembre 2018 pleure et ses larmes sont jaunes, celles de l’amertume.

De par le monde, les sociétés, ses gens qui les composent sont associés à l’entretien de ces terres aux frontières sans mur ni barbelé mais seulement délimitées par ce cordon immatériel des éléments qui les entourent. C’est leur pays, des pays modestes ou privilégiés, mais tous aussi grands répartissant entre les uns et les autres les nécessités nécessaires à entretenir  leur « vivant » sans le dénaturer, lui laissant son sourire - chaque pays a le sien. Le monde est une mosaïque de  sourires. Quand ce sourire s’efface les larmes « jaunes » coulent. Elles coulent  aujourd’hui sous l’avalanche de petites pièces jaunes  aux effigies multiples : des taxes, des interdits, de la dépersonnalisation des rapports, de la disparition des biens et moyens nationaux, de la délocalisation  des concentrations économiques, des mensonges…….du lavage de cerveaux, de la désensorialisation. Les locataires de la Terre ne ressentent plus rien. On ne leur accorde pas le temps de souffler, de communiquer par leur cinq sens dont ils sont gratuitement dotés. La finalité n’est pas de leur apprendre à voir mais à regarder, à renifler mais à sentir, à toucher mais à taster, à avaler mais à goûter, à « bouffer » mais à boire et à manger. Ces Larmes sont chargées de désensorialisation. La France se désensorialise, on ne lui laisse plus le temps de goûter à la vie, à ses bontés.

Il faut aller vite, toujours plus vite, certes on peut aller d’un point à un autre vite, on peut adoucir la pénibilité….. mais est-ce que la terre tourne plus vite, est-ce que notre respiration est plus rapide, est-ce que l’ordre des saisons a changé….. Non !. Alors oui profitons des avancées technologiques utiles mais demeurons dans le mouvement, prenons le temps de vivre en goûtant, gorgée après bouchée pour échanger sur nos réels ressentis et non sur ceux dictés par une soi- disant élite car personne ne peut goûter à notre place. Laissez-nous l’usage de nos dix doigts qui s’ankylosent. Faisons à manger pour donner à manger à ceux que l’on aime même si le temps libre qui nous est octroyé est court. Arrêtons d’acheter selon cette publicité qui nous inféode, et ces arnaqueurs qui n’arrêtent pas à travers ces images publicitaires largement diffusées par les journaux et surtout la télévision de nous dicter notre bien. Nous sommes assez grands pour nous construire entre gens du pays.

Les gens de la terre de France qui étaient montés à Paris avec leurs larmes jaunes pour voir le « père de famille » leur expliquer, essayer de se faire  comprendre ont été mélangés malgré eux à des inconnus casseurs urbanisés, ils ont reçu des coups de bâtons alors qu’ils attendaient que l’on sèche leurs pleurs. On inspire dans la vie des champs et on expire dans celui des villes où l’air devient vicié, étouffant.

Oui, ces larmes jaunes sont rentrées chez elles, déçues de constater cette incompréhension entre  les gens de la terre, ses ouvriers et la technocratie, l’artificiel qui siège dans ces métropoles où avec l’air vicié  on ne sait plus  reprendre sa respiration.   

 

  Jacques Puisais, le 24 novembre 2018

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 11:47

« NOUS SOMMES LA FRANCE »

 

C'est le titre du dernier ouvrage de Natacha POLONY paru chez Plon 

VIVRE  EN FRANCE

Un ouvrage à lire tranquillement car le feuilleter serait se priver d'une respiration bienheureuse, celle que l'on attendait au fond de soi, libéré d'incertitudes, OUI, le souffle de cet ouvrage me fait du bien, m'encourage à sortir d'une certaine anesthésie collective.

Nous sommes en France, nous sommes des êtres qui vivons sur et avec la Terre de France « pays de diversité géographique » donc de conditions de milieux variés, entraînant des attitudes de vie particulière attachées à cette terre. L'auteur nous rappelle « nous somme la France » certes, mais il ne peut y avoir de France que s'il y a nous, de toutes les races, de toutes les confessions. Car sans la présence humaine toute terre ne serait rien.

Amusez-vous à dire à quelqu'un « tu sais que tu tournes autour du soleil » Vous verrez une pointe d'étonnement sur son visage - il a bien entendu parler que la terre tournait autour du soleil, mais lui! Même quand il dort ou croit aller plus vite par le TGV, il va bien plus vite en restant assis sur l'herbe sans rien faire sinon se laisser porter, ressentant cependant qu'il ne tourne pas tout à fait pareil à Chinon qu'à Mexico ou à Tokyo.

Faire simple, penser à ces jalons incontournables pour les faire siens. Oui nous sommes la France come l'italien peut dire oui je suis l'Italie, l'espagnol l'Espagne, le japonais, le Japon, le tunisien, la Tunisie etc...., Oui, nous vivons avec l'air de chaque terre, oui, nos attitudes incontournables alimentaires sont offertes par la terre qui nous accueille et non par des pseudo standards, normés sans les senteurs ni les saveurs de la terre visitée.

Oui, pour parler de la France, pour la connaître, il faut vivre en soi les goûts de sa terre en les goûtant et non en les avalant comme des bêtes.

Je me souviens en remettant à des enfants de la banlieue parisienne leur certificat de l'Institut français du Goût pour avoir suivi les séances d'éducation au goût, avoir dit devant les parents aux apparences vestimentaires identitaires diverses, « l'enfant doit épouser les attitudes de la terre visitée pour la connaître, la comprendre et peut-être l'aimer et ne pas demeurer étranger » .

Lorsque je vais dans un autre pays, je goûte à leurs aliments au lieu de réclamer « un steak frites..... « ainsi je me mets à respirer l'air de cette terre qui m'accueille dans sa simplicité, sa bonté, à vivre avec ses habitants

Alors, pouvons-nous comprendre pourquoi le droit des hommes doit laisser la préséance à celui de la terre?

Si nos enseignants, nos gouvernants comprenaient cela on pourrait sauver ce qui malheureusement a été presque détruit – il est toujours temps de reconstruire.

Merci à Natacha POLONY pour son ouvrage qui ne peut que nous apporter force et courage.

Jacques PUISAIS, le 25 octobre 2015

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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 23:45

Le développement des cinq sens

J'ai pu, depuis 1971, communiquer sur ce sujet. Le problème est que depuis quelques décennies on s'est arrangé politico-économiquement parlant à anesthésier nos 5 sens : « ne regarde pas, ne flaire pas, ne touche pas, n'écoute pas » … on le fait à ta place.

Et pourtant - en même temps - tout le monde cherche à obtenir un diplôme, oubliant progressivement notre capital sensoriel. Tout cela est bien ressenti par chacun qui demeure étonné quand je lui dis « la pomme te parle », « la tartine de rillettes te parle », « ces suprêmes de volaille te parlent », « cette feuille de salade te parle » … et pas à un autre. Elles donnent leur vie pour assurer la tienne tout en vivifiant ton esprit. Tout est simple à condition de « goûter avant d'avaler, d'analyser avant de conclure » C'est pour cela que les classes du goût ont été installées en France pour permettre avant l'adolescence d'utiliser ses 5 sens tout au long de sa vie.

Cent mille enfants ont ainsi été sensibilisés sur la terre France, jusqu'au jour où politiquement on est revenu aux valeurs nutritionnelles et hygiénique de l'aliment que l'industrie agro alimentaire maîtrise assez bien oubliant l'essentiel, le ressenti sensoriel appelé communément « le goût » qui aide chacun à grandir dans sa chair , dans son milieu, dans son instinct. Mais rien ne se perd et si la France est politiquement sensoriellement dans l'ombre, au Japon le soleil se lève. Ci-après une photo d'enfants dans une école de Tokyo apprenant à goûter selon la méthode adaptée de Jacques PUISAIS suite à un article paru le 30 août 2015 dans un journal de Tokyo, le MAINICHI, avec comme titre « développement des cinq sens dans l'éducation au Goût » mis en place par l'IDGE , ( Institut pour le Développement du Goût chez l'Enfant)

Méthode créée au jardin de la France, largement démontrée et pourtant quand je dis à un Maire ami ou rencontré « Préférez-vous faire 3 classes du Goût chez l'enfant dans votre commune que 10 mètres de trottoir ? Tous, avec un léger sourire me disent préférer le « trottoir » !

Comme la terre de France devient triste en perdant ses attitudes, ses repères, sa spontanéité, elle se désensorialise, distraite comme par exemple des textes récents qui donnent des couleurs d'équilibre entre protéines, lipides, glucides …laissant croire que l'aliment c'est cela ! C'est écrit sur l'emballage donc c'est bien ! L'état nous protège.

 

Messieurs les responsables, au lieu de donner des couleurs à la nutrition, laissez-nous cueillir la lumière du plaisir ressenti.

Jacques Puisais

LE  DEVELOPPEMENT DES CINQ SENS

Paru dans le Journal Mainichi Shimbun (journal national) le 30 août 2015

Titre: Developper les Cinq Sens par l’Education au Goût

Contenu: Le reportage sur une classe du goût dans une école élémentaire au Japon et l’introduction sur l’éducation au goût de Jacques Puisais et l’IDGE.

Pour la quatrième année consécutive des universitaires, professeurs, enseignants japonais sont venues à Chinon pour compléter leur formation au goût et au sensoriel sous la houlette de leur Maître en la matière : Jacques Puisais.

LE  DEVELOPPEMENT DES CINQ SENS
LE  DEVELOPPEMENT DES CINQ SENS

Reçues à la Mairie par le Maire Jean-Luc Dupont et l'adjointe Martine Cionna le diplôme de l'Institut pour le Développement du Goût chez l'Enfant (I.D.G.E) leur fut remis par Jacques Puisais leur mentor en matière de Goût et de Développement Sensoriel.

 

LE  DEVELOPPEMENT DES CINQ SENS

L'organisation d'une nouvelle session l'an prochain était envisagée tellement l'attrait de Chinon était fort auprès de nos japonaises.

 

La Nouvelle République s'est fait l'écho de cette sympathique manifestation

 

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 16:41
LAÏCITE  et  APPELLATION  d’ ORIGINE

Les mots sont comme les idées, ils se déplacent, se retournent, s’effacent, reviennent. Parfois on les retrouve dans une situation inattendue : par exemple, comment la laïcité peut avoir un lien avec nos aliments et nos boissons se référant à une appellation d’origine ?

Le dictionnaire nous donne un point de départ avec l’origine du mot « laïcité » caractère provenant du latin :ecclesisaticus laïcus et du grec Laikos de Laos : peuple

Laïque : chrétien baptisé qui ne fait pas partie du clergé. Les laïques (ou laïcs) sont appelés à aider les prêtres dans l’enseignement religieux. Les prêtres sont autorisés à revêtir l’habit appartenant aux laïcs.

En 1873 le laïque devient indépendant de toute confession qui maintient à l’école une neutralité totale entre les opinions philosophiques et religieuses.

Ainsi ce mot en a vu de toutes les couleurs, tentant à limiter l’influence de la vie religieuse sur la vie publique, ce qui paraît être une bonne chose pour tous, être laïque n’empêchant pas de croire, même si ce n’est qu’à un brin d’herbe que la rosée du matin a embelli.

Et puis la déclaration des Droits de l’homme de 1789 a bien été faite sous les auspices de l’« Etre Suprême »

Autre remarque : Henri VIII pour laïciser prend le droit de diriger l’Eglise d’Angleterre – une simplification qui dure mais qui, à mes yeux, est moins claire que la pensée laïque de la France

La notion d’Appellation d’Origine accompagne nos attitudes alimentaires et ceci a toujours existé. Hesiode ne disait-il pas déjà « donnez-moi du vin de Byblos » parce qu’il lui reconnaissait un langage sensoriel particulier qui convenait à ses vécus de table et lui apportait

un plaisir.

De même dans nos campagnes, en recherchant dans nos tiroirs poussiéreux, on va retrouver des menus de mariage d’avant 1900 où sont indiqués les vins selon les origines des terroirs de lieux-dits facilement identifiables sur les relevés cadastraux.

Oui, l’homme a toujours été et demeure attiré, pour les laisser venir alors dans son intimité corporelle, par des mets et boissons s’identifiant à un zénith, à une géographie, à une histoire afin d’être alimenté en non seulement nourri.

C’est là une attitude de liberté dans ses choix, une approche laïque puisque attachée aux lois de la nature sous la conduite d’un homme et non pas celle d’un dogme publicitaire, technologique, financier.......

Jamais on ne soulignera assez cette précision et honnête authenticité associées à un fromage, un fruit, un vin...... se référant à un terroir.

Cette force de l’aliment a évidemment tenté l’homme pour falsifier, frauder. En 1877, le Professeur RITTER de la Faculté de Nancy écrivait dans un ouvrage sur « les vins colorés par la fuchsine ».

De 1873 à 1874 les boissons vendues par les débitants, quoique souvent allongées d’eau, n’étaient pas falsifiées d’une manière éhontée.

En décembre 1875, je constatais à mon grand étonnement que les vins vendus dans certains cabarets et servis dans les casernes contenaient de la fuchsine et même de la fuchsine arsenicale. ......

Je tiens avant tout à protester contre la dénomination d’ »empoisonneur » donnée aux marchands de vin de Nancy alors que c’est dans le midi que cet « empoisonnement a eu lieu ».

Dans tous les domaines alimentaires, les fraudes étaient courantes et il a fallu attendre la loi de 1905 pour commencer à mettre un peu de clarté, et en 1906 le long combat de Joseph CAPUS, sénateur de Gironde, pour arriver à une remise en ordre en matière viticole de principes qui furent mis ensuite à la disposition de tous les produits se référant à une origine en France comme à l’étranger. Ainsi, si, en 1935, la notion d’appellation a pris naissance, c’était pour lutter contre les fraudes et l’altération des conditions du marché.

Je peux en parler aisément, car appartenant au Laboratoire départemental de Poitiers à la Faculté des Sciences, j’ai pu me rendre compte par de nombreuses analyses de toutes ces fraudes dans les années 1950 : le lait écrémé ou mouillé, les vins aromatisés, les fromages de chèvre faits avec un mélange de lait de chèvre et de vache, les épices épurées de leur principe actif, les cafés enrobés, les feuilles de thé associées à d’autres végétaux...........

Que vient faire la laïcité dans tout cela. Pour moi, c’est très simple.

Le Sénateur CAPUS avait pris la précaution de confier la gestion des appellations d’origine à celui qui assurait le travail de la terre, qui cultivait la vigne, ramassait le raisin conduisant son passage du « sucré » collant au « sucré spiritueux pour obtenir le Vin, boisson qui se conserve tout en continuant à vivre, identifié par rapport à son terroir, et son origine

Dans les années 1964, les vins ordinaires se vendaient pratiquement aussi chers que les vins d’appellation. Certes, ils répondaient à la règlementation du Code du Vin mais étaient faits de « coupages » souvent économiques (donc dépendant de règles de marché). Ils étaient distribués sous le nom d’une marque, les millésimes souvent neutralisés. Et puis, après les évènements d’Algérie, a été supprimée la notion de « vin médecin », la disparition de Bercy, de la Halle aux vins.

Enfin, sans violence, un air d’authenticité, de laïcité est apparu.

On a voulu boire un vin que l’on puisse nommer. La viticulture a développé la mise en bouteilles sur les lieux de production, supprimant les coupages, la notion de millésime a été reprise et le négoce s’est adapté, les coopératives se sont appliquées. On a dit non, non pas aux idées religieuses ou philosophiques mais non aux techniques et pratiques qui font perdre et altèrent le profil sensoriel du vin d’origine, non à la publicité qui dénature. On a proposé une authenticité parfaitement reconnaissable.

Les hommes d’un même terroir ont eu la liberté de produire selon les mêmes principes, un vin, un fromage..... qui se revendiquent d’une origine.

Ensemble ils ont rapproché leurs observations, leurs savoir-faire souvent plus que centenaires de sorte que la terre de l’endroit se retrouve à l’intérieur de leur produit, ils ont respecté les millésimes, les saisons, ils ont indiqué le temps de maturation , de mûrissement des produits et grâce à tous ces soins on peut goûter un Comté de 2 , 3 ans provenant du lieu de pâture, ou boire des vins de 10, 20 ans et plus , permettant de dire que 1976 fut une année de sècheresse (souvenez-vous de l’impôt sècheresse).

Oui, pour tout ce concept né de la terre, les hommes se sont regroupés assurant une origine, ils sont devenus frères, partageant les mêmes gestes, les mêmes soucis, les mêmes joies. Oui, ils ont pu devenir ces laïcs de la terre qui refusent les dogmes de la chimie comme ceux des marchés.

Oui, Joseph CAPUS peut se dire « j’avais préparé un bon sillon ».

Evidemment, tout n’est pas parfait, mais quel progrès. Cela nous permet d’éviter la monotonie que l’on va retrouver dans la plupart des aliments manufacturés

Là, pas de surprise, de la sécurité certes, de l’hygiène et des prix. Mais le plaisir, l’image sensorielle qui fait notre mémoire, notre culture !

La liberté de choix de celui qui achète ainsi est altérée, la fraternité de ceux qui produisent est gommée, l’égalité des marchés détruite par des concentrations qui imposent, qui suppriment des aires de production et des terroirs authentiques de proximité. La vie sociale, culturelle, économique d’un village, d’une région disparaît. Il suffit de voir nos communes perdre leurs commerces et devenir des espaces fantômes , nos espaces agricoles en jachère, nos prairies sans vaches laitières, nos maisons vides qui s’écroulent lentement, chassant les hommes qui s’entassent dans les villes, les isolant et les appauvrissant.

On oublie que la laïcité est faite par des laïcs, chacun étant un, chacun pouvant prêter sa tunique à l’autre afin que celui-ci apprenne à le connaître, à l’estimer.

C’est un peu le ferment d’une société qui la rend sympathique et cultivée. Avec 100 laïcs paysans qui mettent leurs tripes dans ce qu’ils font en respectant la « gueule de l’endroit » on rendra le sourire au monde, bien plus qu’avec des produits normés, médicalisés, inventés, copiés, sous la direction d’hommes diplômés entourés d’employés aveugles. Ces produits n’ont aucune histoire, seulement une côte en bourse et l’appui de la publicité pour imposer leur consommation.

Ainsi, l’AOC , avec le temps a t-elle fait que chacun soit égal tout en ayant des besoins à satisfaire différents selon les régions, les saisons, enfin maître de sa vie.

L’arme, dans tout cela, n’est pas douloureuse, il suffit de vouloir goûter le produit pour pouvoir l’apprécier et chacun, de par sa laïcité, doit le faire à son rythme, à sa convenance, en toute liberté.

En notion de droit, la dégustation dans l ‘acte commercial pour le vin, l’huile d’olive et autres aliments et boissons est précise »il n’y a pas de vente tant que l’acheteur n’a pas goûté »

On doit cette disposition à une pratique venant de l’Antiquité et reprise dans le code civil (article 1587). et cette pratique existe toujours au restaurant où le sommelier vous fait goûter le vin avant de le servir. Il n’y pas encore longtemps, il en était de même pour le fromage. Mais sous couvert d’emballage, on a aseptisé nos attitudes et supprimé notre droit à la laïcité. On a oublié qu’avant, disons les années 1900, la chaîne alimentaire était conduite et négociée à partir des examens sensoriels déterminant les propriétés organoleptiques des aliments, mais aussi que la finalité d’un aliment ou d’une boisson est de satisfaire les besoins du consommateur.

Or, le goût n’existe que si les stimulations traitées par nos 5 sens en consommant provoquent une image cérébrale que le consommateur en fonction de ses acquis sensoriels va ensuite traduire par le verbe

Il est certain que les économistes, les juristes, les matérialistes sont agacés par cet aspect, prétendant que la dégustation est tout à fait subjective. Mais ils oublient que ce n’est qu’en vivant, qu’en goûtant et ainsi en apprenant à se connaître qu’on rend la chose objective en la nommant. Cela demande un peu d’effort mais procure tellement de plaisir pour soi-même, pour le partager avec les autres et ainsi affirmer ce désir de liberté.

« Sensoriellement, le principe de laïcité gustative repose sur la prédominance du droit de la terre. L’endroit dicte l’origine du produit sur des données naturellement objectives » ((Perico LEGASSE)

Jacques Puisais janvier 2011

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 02:54

Elles sont 14 à avoir fait le déplacement depuis Tokyo pour venir en Touraine écouter le Maître Jacques PUISAIS leur prodiguer son enseignement sur le Goût et le sensoriel.

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Déjà l’an passé cette formation avait été une réussite pour les participantes qui avaient effectué ce long trajet pour suivre cet enseignement.

 

Une structure a été créée il y a un peu plus d’un an au Japon intitulée : « L’institut de Développement du Goût chez l’Enfant » (I.D.G.E) afin de développer l’apprentissage du goût auprès des jeunes. Le Japon est peut-être en train de réussir ce que Jacques PUISAIS avait initié en France il y a une trentaine d’années mais que l’Education Nationale n’a pas soutenu. L’apprentissage du Goût et plus généralement tout ce qui touche à nos Sens mériterait pourtant que l’on y porte autant d’intérêt que la Musique, le Dessin et même les Mathématiques !

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C’est à l’initiative d’Izumi TAJIRI, Katsue ISHII (Présidente de L’institut) et de Masako SATO que cette initiative a pu voir le jour. Elles sont venues à plusieurs reprises à Chinon depuis 4 ans pour élaborer avec Jacques PUISAIS ce projet qui leur tenait à cœur.

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Jacques PUISAIS ici avec  Izumi TAJIRI et Katsue ISHII la Présidente

 

Les participantes sont très attentives aux interventions de Jacques PUISAIS qui a commencé la session par une dictée sensorielle afin de permettre à chacun de connaître son profil sensoriel.

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La formation va se poursuivre pendant 5 jours sur un rythme intensif vu le programme qui a été défini 

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Jeudi prochain, ce sera une immersion dans Chinon avec visite chez un marchand de fruits et  légumes, d’un supermarché, du marché hebdomadaire place Jeanne d’Arc, la découverte des fouées puis diverses visites dans Chinon.

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Je remercie Jacques PUISAIS de m’avoir permis de participer à ces journées riches d’échanges


Roger PALLONE 

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