Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 01:13

rose-Delbard.jpg

Rose « Impératrice Farah »

 Aquarelle tirée du Livre « Roses, mon carnet d’émotions »

d’Henri DELBARD

Ce 10 juillet 2014 je me suis "retrouvé" à MALICORNE (Allier) coeur des pépinières DELBARD. Cela se fait toujours avec une pointe d’émotion car voilà une quarantaine d’années j’y rencontrais Georges Delbard le fondateur et Henri son fils qui me montraient leurs obtentions fruitée et florales. C’est là que j’ai vu naître et puis décrire la pomme « tentation » comme la rose dédiée à l’impératrice FARAH.

Aujourd’hui cette visite pour moi s’est déroulée dans l’esprit de pérennité puisque c’est Arnaud, le fils d’Henri toujours présent qui assure la continuité de ces familles qui avec patience cueillent pollen après pollen se faisant ainsi abeilles et au travers des milliers d’obtentions vont nous offrir celle qui sera la plus représentative de l’espèce par son aspect et ses propriétés sensorielles.

Et c’est pour parler de celle-ci que je fus convié afin d’aider une vingtaine d’éminents journalistes spécialistes des jardins à rencontrer le chemin des senteurs des roses.

A une époque où l’on se satisfait seulement de ce que disent les autres, on  devient malhabile pour parler d’une tranche de pain, d’une poire, de vin... d’une rose.

Lorsque je dis « la rose vous parle » et elle ne parle qu’à vous seul, c’est un entretien intime, il y a un instant d’hésitation et puis on se dit « il a peut-être raison ». Alors on se lance, comme pour le premier bain et en effet on remarque en flairant la fleur que l’on retrouve une odeur me rappelant le lilas, puis la lavande et continuant, une touche de lacté... Tour cela est merveilleux. Oui, en donnant de mon temps j’ai pu avoir un entretien privilégié avec la rose et comme je le montrais aux amis qui m’entouraient, je les aidais à comprendre pourquoi l’odeur de la rose était différente s’ils posaient leur regard sur le paysage vallonné de vertes prairies qui s’offrait à eux et le mur aux tons pourpres où nous nous trouvions.

Alors là, notre rose est heureuse, on ne l’a pas seulement regardée comme ces consoeurs muettes qui ne savent qu’être belles, elle devient artiste et nous apporte une dernière note peut être plus épicée et  peut nous dire alors« tu as un nez ... essaie de t’en servir, ne le laisse pas en sommeil, il va t’apporter le plaisir des sens, une souplesse d’esprit, une créativité que tu ignorais et le goût des choses.

 

                                                                                       Jacques Puisais

 

Bien-sentir-une-rose.jpg

 

Une remarque sur la Rose de la Saint Valentin :

 

C’est là un instant de bonheur et il faut qu’il demeure. Mais il faut savoir qu’une rose a une durée de floraison entre son bouton et sa pleine fleur d’une quinzaine de jours. Or, pour approvisionner tous ces galants Messieurs, ces roses en bouton viennent de loin sous atmosphère rafraîchie, mais cela n’arrête pas la vie, expliquant que le lendemain la rose de la St Valentin s’ouvre à peine et se fane car elle avait été cueillie 15 jours auparavant. Mais elle a tout de même joué son rang et fait le bonheur de la personne à qui elle a été offerte.

Tout cela nous rappelle que nous sommes, comme pour l’oeuf, le fromage, le pain dans le monde de l’évolutionnisme – on ne fabrique pas une rose, on la cueille ; peut-être verrons-nous cette date indiquée comme on met la date de ponte d’un oeuf ?

 

Peut-être que ceux qui ont un jardin auront envie de planter un rosier pour le jour de la Saint Valentin aller cueillir la rose amoureuse gorgée de senteurs pour l’offrir à sa bien-aimée. Attention, cela risque de piquer !!!!!!

 



Partager cet article
Repost0

commentaires